21 avr. 2020

Ma liberté

Trois heures pile. Comme presque chaque après midi, après avoir fini mon boulot, je prends l’autoroute,
conduis pendant un quart d’heure et mène ma voiture jusqu'au bord de la mer. Je porte toujours un petit
sac à dos  avec mon maillot de bain et une serviette. J’entre à bride abattue dans un tout petit local,
endroit où on garde l'équipement de sports nautiques, et je me procure une pagaie et une planche de
surf et bon vent ! 
En m’éloignant des laids bâtiments touristiques de la côte, je quitte aussi le bruit urbain(e). La couleur
grise de la ville échangée contre (par) les milliers de tonalités de bleu (d’azur) marine, les odeurs
dégoûtantes remplacées par la fragrance concentrée en iode et sel, la vacarme des voitures troquée
contre (par) les cris des mouettes (pendant l'hiver, on peut aussi entendre le piaillement des sternes ou
le son aigu et nerveux des mouettes rieuses).
D’habitude je rame quelques heures en suivant le littoral, en choisissant au début quelle direction
prendre pour ne pas aller contre (confronter) le vent. Au cas où c'est (e) à moi de décider (decidir)
la destination, j'opte pour le minuscule îlot avec des vestiges archéologiques phéniciens.
À chaque occasion le paysage est différent ; il y a de toutes petites variations qui(e) le rendent unique
et exceptionnel.  Si la météo est bonne, je peux parfois m’allonger au soleil au milieu du grand bleu.
Néanmoins, il est arrivé aussi qu'il tombait des cordes ou d'être frappé par des rafales qui ont
transformé mon voyage de retour en un vrai cauchemar.

Même si je suis une âme seule encerclée par la grande bleue et quelques invertébrés marins
je me sens heureux, mon coeur bat plus fort, mon niveau d’endorphines monte.
Mon libre arbitre, ma liberté, je la trouve dans la mer. J’ai la possibilité de me débrouiller librement,
de voyager sans aucun plan prévu, de rester béat à contempler (béant en contemplant) des méduses,
ou de simplement ne rien faire, m'allonger sur la planche et laisser les heures se perdre
paresseusement. La mer est le milieu ou je peux faire ce que je veux sans y rencontrer de(s) vrais
obstacles. Rien de mal ne peut m’arriver, et ça me rend entièrement libre.

Très belle évocation de ta liberté Patxi 15/20

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